
En 2023 nous avons fêté nos 125ans.
Retrouvez les vidéos des événements que nous avons organisé pour marquer le coup !
historique
L’innovation, la soif d’amélioration et de changement, sont profondément ancrées dans l’histoire de l’entreprise André SA. Tout commence en 1898. Notre fondateur Auguste André est loin de ressembler au cliché du jeune entrepreneur des start-ups d’aujourd’hui. Il a 51 ans et se trouve à la tête d’un véritable clan composé d’une femme et de 4 enfants, dont certains sont déjà mariés et parents à leur tour. Il travaille alors avec son frère Jacques-François, menuisier lui aussi.

Que se passe-t-il durant cette année 1898 ?
« L’âge avançant, Auguste ressent la volonté d’offrir plus de confort à sa famille et de travailler avec son fils Charles, pour lui laisser une affaire qui lui appartiendra entièrement »
raconte Eric André, directeur de l’entreprise de 1988 à 2008 et arrière-petit-fils d’Auguste.
Et voilà pourquoi le 1er mars 1898, Auguste achète la maison du « Carroz ». Il installe sa famille dans une partie du bâtiment et crée un atelier de menuiserie dans l’autre. L’entreprise Auguste André est née.


Une pension au milieu du village
Charles a repris l’affaire familiale en 1920. C’est un excellent artisan capable de réaliser des choses magnifiques. Il a d’ailleurs fait l’acquisition de plusieurs outils modernes : une première scie à ruban, une scie circulaire et une raboteuse. Il a ingénieusement conçu un système de courroies qui permettent d’actionner ces équipements à l’aide d’un moteur unique.

Mais dans les années 1930, la situation est difficile. La crise de 1929 venue des Etats-Unis touche lourdement l’Europe et la Suisse. Le travail se fait rare et les talents de gestionnaire de Charles sont moins éblouissants que ses qualités d’artisans. Heureusement, son épouse Hélène prend les choses en main.
« Ma grand-mère a eu l’idée de transformer la partie habitation de la maison familiale en une pension pour accueillir des personnes âgées ou des ouvriers de passage. C’est grâce à cette activité annexe que la famille et l’entreprise ont pu survivre le temps de sortir de cette période difficile »,
affirme Eric André

Aujourd’hui, on parlerait d’une stratégie de diversification des revenus. A l’époque, on salue simplement la vision et l’intelligence de cette femme « qui avait de la poigne et les idées claires ».
Une camionnette pour remplacer la charrette
En 1955, l’entreprise est dirigée par Jean-Jacques André. Le fils de Charles représente la 3e génération de dirigeants de la famille André. Jean-Jacques est un véritable entrepreneur. Il a continuellement envie d’améliorer les choses, d’essayer de nouvelles techniques et de développer l’affaire familiale.

Il a d’ailleurs convaincu son frère Roland de revenir de Suisse allemande où il était installé pour exercer son métier de charpentier.
« J’étais le premier à m’échapper de cette lignée de menuisiers »
sourit le retraité

Avec l’arrivée de Roland, l’entreprise se met à proposer des véritables services de charpente en plus de la menuiserie.
« On a fait de belles choses ! Des clochers comme celui de l’église de Yens, des couverts de fontaines ou des villas avec des charpentes compliquées, composées de multiples noues et arêtiers »
se souvient Roland

Le développement de l’entreprise conduit Jean-Jacques à acheter une camionnette Peugeot 203, pour remplacer la charrette à bras dont on se servait jusque-là.
« Avant la camionnette, on allait avec notre charrette pour chercher du bois à la scierie du Moulin du Bois aux loups. On était en forme!»

Entrée dans la modernité
Quand Eric André arrive dans l’entreprise familiale pour seconder son père Jean-Jacques, nous sommes en 1971. Eric a 22 ans. Malgré son jeune âge, il a déjà suivi une formation de menuisier et un deuxième apprentissage de dessinateur architecte. Il est aussi officier à l’armée, ce qui lui a permis d’apprendre à diriger à une époque où les écoles de management n’existent pas encore.

L’entreprise a bien grandi. Dans les années 1960, un nouvel atelier a été bâti sur un terrain attenant à la maison familiale. Et pour abriter les travaux de charpente, Jean-Jacques a acheté l’ancien battoir. En 1985, un deuxième agrandissement a vu la construction d’un nouvel atelier et de bureaux, toujours sur le site initial qui a énormément changé depuis l’époque d’Auguste.

Eric a deux frères qui travaillent aussi dans l’affaire familiale : Daniel et Jean-Charles. En 1988, leur père se retire et confie à ses trois fils l’entreprise, qui entretemps est devenue André SA. Eric prend la direction, Jean-Charles est à la tête de l’équipe de charpentiers et Daniel est le responsable des chantiers. Les trois frères vont définitivement faire entrer l’entreprise André dans l’ère moderne.

D’abord en introduisant l’informatique, qui est encore bien loin de nos machines actuelles mais qui transforme profondément la gestion de l’entreprise.
« Ma mère Aline a toujours épaulé mon père dans tout ce qu’il a entrepris. C’est elle qui tenait la comptabilité, qui gérait les salaires et qui préparait les factures. L’arrivée de la bureautique informatisée lui a permis de se retirer avec l’esprit tranquille »
Se réjouit Eric


La puissance d’un nom
En 2008, la famille André a vendu l’entreprise. Mais pas à n’importe qui !
« Quand on a compris qu’il n’y aurait pas de successeur venant de la famille, on a commencé à chercher un repreneur. Dans les années qui précédaient, on avait accueilli de très bons profils. Ils ont été très intéressés et ont monté un très bon dossier »
se souvient Eric André
Le 1er avril, la société est reprise par ses 4 jeunes dirigeants : Christian Eggenberger, Patrick Lachat, Nils Baertschi et Jean-Christophe Berseth. Ils consentent des investissements importants pour moderniser les machines et les équipements de production.

« On a vu le potentiel : on connaissait bien l’entreprise et on avait envie de préserver ce qu’on avait, tout en pouvant orienter l’activité dans les marchés qui nous convenaient »
explique Patrick Lachat, l’un des quatre administrateurs qui ont repris André SA en 2008
« Par exemple, je suis ébéniste de formation. Alors j’ai poussé pour qu’on développe une approche haut de gamme dans les agencements intérieurs »

Malgré la reprise, le nouveau conseil d’administration n’a pas mené de révolution.
« On voulait agir dans la continuité, respecter l’histoire de l’entreprise tout en la faisant évoluer gentiment. Le logo est vraiment une évolution du précédent, par exemple. Et bien sûr que nous avons souhaité conserver le nom. Quand on a une entreprise plus que centenaire, on cherche à préserver cet héritage. Le nom André est très reconnu sur le marché, c’est une marque de fabrique. Le changer n’aurait eu aucun sens ! »

Nous aidons votre créativité à prendre vie.
Pour tous les types de projets.